Peut-on recommencer une vie à zéro dans un pays étranger? Stefano est un être apparemment banal. Il vit avec Sophie et leur fille Elisa au Havre, ville moyenne de province, en France. Seul son accent Italien le rend repérable.
À la recherche d'un emploi, il reprend des études et devient témoin d'une société qui se désagrège dans une profonde contradiction entre privilèges acquis et absence de certitudes. Stefano bascule dans un état second, se promène et court sans but dans la ville où ses identités passées, fantômes d'une période violente de l'histoire italienne récente, le poursuivent sous forme d'hallucinations.
Les frontières entre réel et fantasmagorie s'estompent, et les souvenirs émergent... À Paris, Rebecca et sa riche famille italienne lui enseignent le pouvoir et le mépris des dominés... Le plongeon dans le passé renvoie Stefano à son adolescence turinoise... Il finit par ouvrir les yeux et une vengeance inassouvie se présente, tangible.
Errance se structure comme une poupée russe, comme un labyrinthe tracé par les pérégrinations des personnages, du Havre à Brest, de Turin à Groningue, de Paris jusqu'au Québec.
VIDÉOS
13 août 2020
Insonnia, une création d'après le roman
Errance, par Charlie Cameron-Verge et Natalie Fontalvo et produit par le Collectif Verdun.
26 juin 2020
REVUE DE PRESSE
« Tout à coup, j'ai senti que le récit basculait. Dans un monde inconnu, autrement plus palpitant. Plus dérangeant, plus inquiétant. Quelque chose s'inversait. Le passé devenait présent, le futur impossible, l'immobilité mortelle. Je l'avais compris, il était question de folie, de douleur et de dégoût. De pulsion et de persécution. De silence et de violence. J'étais prise au piège, je ne pouvais plus lâcher Errance. Il fallait que je sache ce qui semblait si terrible. Indicible. » ***1/2
« Errance porte bien son nom et la description qui fait référence aux poupées russes lui va comme un gant. J'ai beaucoup aimé cette lecture que je ne saurais pas trop définir, qui m'a donné l'impression de plonger en plein dans un rêve avec son ambiance un peu «brumeuse». » ****
« Un bouquin qui porte très bien son titre, en effet nous allons suivre un homme, Stefano, qui va errer tout du long, entre passé et présent. [...] ... le reste de la lecture est dense mais passionnant. Un livre que je vous recommande chaudement. » ***1/2
« J’ai été surprise à diverses reprises et j’ai fini par dévorer ce premier roman : le ton, le rythme, l’histoire, l’ambiance, tout est parfait. »
«Il écrit vraiment bien, Mattia Scarpulla. Il n'écrit pas bien POUR UN ITALIEN, il écrit bien tout
court.»
« Un roman singulier... La structure labyrinthique du roman épouse les dédales de l’action, faite d’errances dans le temps et dans l’espace. »
L'auteur « ...écrit superbement et c’est tout à l’honneur de sa petite maison d’édition, Annika Parance, qui sans tambours et trompettes est en train de se faire une niche sous le label de la qualité littéraire. Et cette “Errance” le montre bien. »
« Une réflexion percutante dans une réalité qui bouscule nos repères, des sociétés de plus en plus ouvertes qui ont du mal à faire une place à tout le monde dans le respect et l’harmonie. L’écrivain jongle avec des questions existentielles, essaie de démêler le vrai du faux. Bien sûr, il n’a pas de réponses, mais au moins il cherche un autre regard... Ce roman m'a happé...Un texte dur, déstabilisant, qui m’a emporté et fasciné. »
« …critique de l’hypocrisie de certains mouvements militants… Réflexion sur la réapparition inévitable de tout ce que l'on a enfoui, et sur l’impossibilité d'échapper complètement à la classe sociale nous ayant vu naître, Errance semble parler du passé comme d'un ennemi avec qui faire la paix pendant qu'il en est encore temps, au risque de vivre pour toujours en exil de soi. »
Mattia Scarpulla, auteur de Errance, a donné une entrevue de fond au Cochaux Show.
« J'ai pu croiser beaucoup de personnes qui ressemblent un peu à des Rebecca ou Erica, qui ont une aisance et qui veulent utiliser tout cet argent pour le bien du monde, pour sauver le monde. Et tu découvres que c'est juste une petite phase dans leur vie, avant de se faire rattraper par leur classe sociale. »
« Le lecteur erre aussi en se laissant porter par la prose délectable de cette voix singulière dans notre littérature... Mattia Scarpulla a développé un style unique dans sa langue seconde, le français, de sorte qu’il n’écrit comme personne d’autre au Québec. Une esthétique doublée d’un imaginaire étonnant qui s’épanouit ici dans une fiction pure. »
Matthieu Dessureault s'entretient avec Mattia Scarpulla.
« Ce récit est lié à ce qui m’intéresse dans l’immigration: le fait de se construire une nouvelle identité et de pouvoir être plusieurs personnes différentes dans une même vie. » Mattia Scarpulla
Il est question des recherches de Mattia à l’Université Laval qui combinent la danse et la création littéraire.
Errance « se lit avec délectation et un profond questionnement. Surprenant... on peut le dire de ce roman qui se structure de manière assez particulière entre le passé, le présent, le passé passé, et l’avenir à venir... Mattia Scarpulla est un écrivain des origines, de l’enracinement, de l’empreinte et du vivre-ensemble. Il est une figure importante de la littérature québécoise parce qu’il pose l’une des questions les plus importantes qui structurent cette province : être avec. L’être avec ou le vivre-ensemble est une constitutive de l’écriture de Mattia Scarpulla de même que l’est son style. J’aimerais pouvoir (oser) dire qu’en plus d’être très italien, il est aussi très québécois, proche du monde de la diversité comme on le découvre dans les lignes de ce roman... On retrouve dans ses écrits, à travers Errance, une utopie intelligente, comme chez la plupart des écrivains : cette volonté d’enseigner en relatant le temps, pour lui attribuer une immortalité. »
Par ici l'info (Radio-Canada Première) | Marie-Claude Veilleux | 24 juin 2020
« Ça donne... une bonne histoire... qui commence en Europe et qui se termine au Québec. J’ai bien aimé ce premier roman de cet auteur québécois maintenant, Mattia Scarpulla. »
« Pourquoi je suis traumatisée? Lisez-le! »
« On le vit ce livre-là » (à 44 min 36 s du vidéo)
Bien entendu (Radio-Canada Première) | Julie Collin | 15 juin 2020
« C'est une histoire troublante qui nous est lentement dévoilée. Il y a des passages là-dedans qui vont m'habiter pour très très très longtemps. C'est une lecture qui marque. »
« Ça tient de l’envoûtement... Mattia Scarpulla eut l’idée intéressante d’intégrer des dialogues et des expressions en italien, ce qui confère au récit une couleur méditerranéenne et une authenticité. Connaissant la langue de Dante, je me suis revu marchant dans les rues de Rome avec les voix qui fusent des balcons. Ce fascinant chassé-croisé linguistique est réussi. Un grand lyrisme provient de la musicalité des deux langues. »