Les médecins répondent aux questions
Elle affecte 25 à 30 millions d’êtres humains à l’échelle mondiale et un million au Canada. Elle est la première cause de baisse importante de la vision après 55 ans dans les pays industrialisés. La forme sèche représente 85 % à 90 % des cas et la forme humide 10 % à 15 % des cas. La prévalence globale de la maladie augmente progressivement avec l’âge : elle est d’environ 1 % à 2 % entre 50 et 65 ans, 10 % entre 65 et 75 ans, et 25 % entre 75 et 85 ans.
Le plus souvent, les symptômes observés sont un besoin accru de lumière pour lire, une baisse progressive de l’acuité visuelle de loin et de près, et, parfois, la déformation des lignes droites (métamorphopsie) et l’apparition de taches floues ou sombres (scotomes). La gêne visuelle est plus ou moins perceptible au début.
Les causes de la DMLA sont mal connues et la maladie est probablement multifactorielle. On sait toutefois que l’âge et les antécédents familiaux sont des facteurs de risque importants.
Cette maladie ne rend pas aveugle. Elle diminue la vision centrale tant de près que de loin, ce qui peut rendre difficiles certaines activités, comme la lecture. La vision périphérique reste intacte et permet de se déplacer seul.
L’optométriste et l’ophtalmologiste peuvent détecter une DMLA par un examen du fond de l’œil. Cet examen permet également d’en préciser la forme et la gravité.
Il est important de consulter d’urgence un spécialiste de la vue lorsqu’on constate un changement important et rapide de sa vision.
Ni la lecture prolongée, ni le travail sur écran, ni la télévision, ni une utilisation intensive de la vision dans des activités de précision ne peuvent causer la DMLA.
Jusqu’à présent, aucun médicament n’a été associé à la survenue de la DMLA.
Aucun traitement préventif n’est actuellement connu pour éviter l’apparition de la DMLA. Toutefois, un régime alimentaire riche en antioxydants pourrait être protecteur.
De nouvelles données permettent de penser que la DMLA est héréditaire dans certains cas. Au cours des dernières années, les chercheurs ont identifié quelques-uns des gènes associés à la dégénérescence maculaire.
Il n’existe pas de traitement pour la forme sèche, mais on peut parfois retarder sa progression par la prise de suppléments alimentaires. La forme humide, plus rare mais plus agressive, peut être freinée. Les traitements existants permettent souvent d’observer une amélioration de la vision.
Oui. Les traitements actuels ont prouvé leur efficacité pour ralentir la progression des symptômes de la DMLA. Mieux encore, certains traitements pour la forme humide permettent d’améliorer la vision du patient.
Aucune opération ne permet de guérir la DMLA. La place de la chirurgie dans la DMLA se résume à de rares cas d’hémorragie massive.
Au début, les signes et les symptômes de la DMLA peuvent ne toucher qu’un seul œil. Éventuellement, les deux yeux seront touchés à des degrés de progression et de gravité différents. Près de 50 % des personnes atteintes de DMLA humide dans un œil finiront par avoir les deux yeux touchés dans un délai de cinq ans.
La surveillance par l’ophtalmologiste ou l’optométriste est indispensable quand on est atteint de DMLA. La fréquence des consultations et des traitements sera déterminée par le spécialiste de la vue.
Non, la DMLA n’est pas douloureuse. Les examens de la vue qu’elle exige et les traitements proposés ne sont pas douloureux non plus.
La majorité des personnes atteintes de DMLA gardent leur permis de conduire très longtemps. Pour avoir le droit de conduire au Canada, il faut avoir une acuité visuelle d’au moins 6/15 (20/50). Lorsque la DMLA entraîne une baisse importante de l’acuité visuelle, la personne atteinte n’est plus en mesure de conduire un véhicule.
Oui. Les changements de pression en avion ne présentent pas de risque pour les personnes atteintes de DMLA.
Une personne atteinte de DMLA peut très bien, dans la majorité des cas, continuer à vivre seule. Il faut cependant tenir compte de la condition physique de la personne et de l’aménagement de son domicile (nombreuses marches, etc.).
Oui, une personne atteinte de DMLA peut se déplacer seule. Certains outils ont été mis au point afin de faciliter les déplacements des personnes ayant une déficience visuelle, comme la carte de métro tactile, par exemple.
De nombreuses aides visuelles (loupes, télévisionneuses, etc.) permettent de faciliter les activités quotidiennes des personnes atteintes de DMLA.
Non, on ne peut pas avoir recours à des lunettes pour retrouver la vision perdue. Quelles que soient les lunettes utilisées, la tache sombre sera toujours présente dans le champ visuel de la personne atteinte de DMLA.
On recommande aux personnes atteintes de DMLA de suivre certaines règles diététiques et d’avoir une alimentation très équilibrée : beaucoup de fruits, de légumes et de poisson, et peu de graisses.
Il est toujours bénéfique de cesser de fumer. Les fumeurs sont plus à risque d’être atteints de DMLA. Des études récentes ont révélé que les personnes atteintes de DMLA qui continuent à fumer augmentent leur risque de développer une forme plus grave de la maladie.
Aux personnes atteintes d’une DMLA sèche qui risque fortement de devenir humide, l’ophtalmologiste peut prescrire des suppléments alimentaires (antioxydants). Mais le fait de prendre des suppléments alimentaires ne dispense pas d’avoir une alimentation saine, variée et équilibrée.