Photo : © Julien Lebreton
« ... Je m’étais pris au jeu. Sans trop savoir pourquoi, peut-être une attirance pour une fraternité que je ne vivais plus, le vendredi, lorsque j’étais libre, j’assistais à la prière et par la suite, avec Rachid, nous allions au parc pour discuter avant que je ne retourne à mon travail. C’était devenu notre rituel. »
« ... Je rêvais depuis longtemps de rencontrer un type tel que Jean-Pierre, je veux dire un homme d’une autre confession à qui j’aurais l’honneur d’enseigner l’islam. Pour moi, me conformer à ma foi est un mode de vie. Ma religion imprègne tout mon être et je m’efforce de respecter ses règles. »
Jusqu’où le hasard d’une rencontre peut-il entraîner un homme à la dérive ?
Entre la paranoïa grandissante de l’un et les espoirs d’intégration de l’autre, difficile de savoir qui, dans cette rencontre, est l’étranger et à quel moment ils deviendront juges de leurs actes.
Les deux narrateurs de Quelque part en Occident confrontent leurs interprétations de la réalité et le monde à ses dogmes. Croyance ou scepticisme ? Les événements décideront de la nature de leurs liens.
ENTRETIEN
Denis Morin, Blogue | 1er décembre 2019
REVUE DE PRESSE
Stéphane Lefebvre, auteur de Quelque part en Occident, a donné une entrevue de fond.
« Aujourd'hui en Occident, on vit beaucoup dans la peur de l'autre. C'était important pour moi de refléter un certain suspense, mais naturellement un suspense influencé par la peur de l'étranger, surtout depuis le 11-Septembre 2001. »
« J’ai créé une double narration avec chacun des points de vue, ceux de Jean-Pierre et de Rachid. C’était primordial d’avoir cette relation d’amitié et un débat entre les deux personnages. J’ai voulu montrer l’intégration possible entre les deux, en société, en amitié. »
-Je peux vous rassurer : c’est réussi! »
« j’ai trouvé que cette histoire nous amenait, en tant que lecteur, à percevoir avec plus d’acuité ce qui semble être la difficile intégration des personnes immigrantes, alors que les efforts de ces derniers se frappent trop souvent au mur des préjugés. Alors à lire ? Certainement! Pour le suspense, mais aussi pour la thématique très actuelle. »
« Je vous avoue qu’on ne s’ennuie jamais avec Stéphane Lefebvre. Il a un esprit vif...Il fait preuve d’humour. Il ose écrire sur des thèmes délicats et sensibles : dans Infidélités, c’était l’orientation sexuelle entre autres thèmes. Maintenant, on aborde la religion et le regard porté sur elle, à l’heure où la France et le Québec prônent la laïcité… Un style unique. »